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jeudi 2 juin 2011

COUP DE FOUDRE POUR UNE MOUETTE - part 1 -


- J’en veux une. J’en veux une, crie l’enfant !

Non mais… je suis une mouette, pas un objet ! Tiens, pour te punir, je vais te faire une crotte sur le front. Je me retourne, me dirige vers lui… et je le vois. Non, pas le gosse, le bel homme à côté de lui. Qu’il est beau ! Ah ! Comme j’aimerais être une demoiselle à forme humaine ! Je le séduirais avec sensualité au lieu de voler, voler, voler…
Mais, mais ! Qu’est-ce qu’il me veut le cuisinier qui vient en courant, une casserole à la main ? Il veut m’attraper pour me manger, oui ! C’est toujours comme ça avec les marins, dès qu’on les approche de trop près, ils cherchent toujours à te capturer pour améliorer leur ordinaire. Car ils mangent les oiseaux, les marins. Surtout qu’en mer, ça les change du poisson. Vite, je m’éclipse. Je monte dans les airs. En tant que mouette, au moins, j’ai gagné ça : la liberté.
Je sais ce que vous vous dîtes : une mouette qui parle, c’est pas possible. Mais si, c’est possible ! La preuve : je parle. Et puisque le gosse et le cuisiniers sont descendus dans la cabine, je retourne près du bel homme au regard si doux qui m’a fait chavirer le cœur et l’esprit. Je sais qu’il aime les oiseaux. Je le sens.
Je me pose sur son épaule. Il ne dit rien, ne bouge pas. Il est calme. Il ne cherche pas à m’attraper. Doucement, il se lève et va vers la cabine de pilotage. Je ne peux pas rentrer. La porte fermée serait une cage pour moi, un piège. Je le laisse et m’envole.
Je fais plusieurs tours au dessus du bateau. Il est trop beau, je ne peux m’empêcher de me rapprocher. Je me pose sur le pont. Il est là, à la barre. Il a laissé la porte ouverte. Je ne dois pas rentrer. Je ne dois pas rentrer.

1 commentaire:

  1. Comme je l'ai mis sur facebook, je me méfie pour la "part 2" comme tu écris. Pauvre oiseau !

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