Nombre total de pages vues

dimanche 27 novembre 2011

LA LOI ET L'OISEAU ou QUATRE RAISONS DONT L'HIVER

un abri, 2-3 graines, de la chaleur, avant... 

OISEAU DE NUIT

Je me vois marcher la faim au ventre
Dans la rue qui sent déjà l'hiver
Ou !
Parmi tous ces inconnus qui rentrent
Retrouver la femme et le couvert
Ou !

L'oiseau de nuit
L'oiseau de pluie
Je ne l'oublie...

Je me vois attendre sur les marches
Le matin qui me réchauffera
Ou!
Guetter l'uniforme ou la démarche
De ceux qui ne servent que la loi
Ou !

L'oiseau de nuit
L'oiseau de pluie
Je ne l'oublie...

Et je vois aussi couler tes larmes
Toi qui vins danser avec le jour
Ou !
Mais il valait mieux rompre le charme
Que te laisser croire à notre amour
Ou !
L'oiseau de nuit
L'oiseau de pluie
Je ne l'oublie...

L'oiseau de nuit
L'oiseau de pluie
Je ne n'oublie pas... !

Michel Polnareff (1966 – face A : Sous quelle étoile suis-je né ; face B : Oiseau de nuit)

Pourquoi cette belle chanson ? A l’époque, en 1966, les hippies cessaient de travailler et couchaient dehors par choix. Ils voulaient montrer les aspects négatifs d’un système basé sur l’argent. Personne ne les a entendus et la société les a récupérés, histoire de les faire taire.
Aujourd’hui, nous sommes embourbés dans cette poisse que l’on appelle crise et les SDF n’ont pas le choix comme les hippies. Ils n’ont, par ailleurs, même pas la possibilité de se réinsérer et encore moins des parents qui financent leur « non-choix » de ne pas avoir de toit, de travail, de quoi manger.
Heureusement, les restos du cœur sont là. Des associations de bénévoles ou l’armée du salut essayent de leur porter secours. L’état ou les commerçants aussi se mobilisent pour eux mais, cela ne suffit pas. Le système véreux frappe de plus en plus de gens. L’hiver approche et l’urgence se fait sentir.
Alors, dans ces journées de soutient, participez au moins pour l’alimentaire. Dans les grandes surfaces achetez aussi quelque chose pour eux. Donnez.

vendredi 18 novembre 2011

LAISSE-MOI TES METS

Pour quelques miettes de plus

Le corbeau est un oiseau partiellement migrateur. C'est-à-dire que certains migrent et d’autres restent sur place. Toutefois, avec le mois d’octobre, les corbeaux  ayant migré, reviennent de par chez nous et reprennent possession des arbres et les champs à la recherche de quelque chose à « becter. »  Cela depuis la nuit des temps.

Dans les villes, quelques uns se perchent sur nos antennes de télévision, les anciens « râteaux, » histoire de brouiller les ondes. Mais, ils ont de plus en plus de mal car, des antennes râteaux, il n’y en a presque plus. Maintenant, il y a les paraboles et c’est moins pratique pour s’y poser dessus.

Ainsi, le progrès, qui parfois s’appelle « la crise » chez les humains, frappe aussi les corbeaux. Vont-ils se mettre à fouiller nos poubelles, la nuit, pour trouver les restes de nos mets, les restes de nos repas, les restes que nous n’avons pas voulu ?

Un proverbe du Sud-Ouest dit : « Le pain posé sur la table appartient à tout le monde. » Et le pain dans la poubelle, puis-je en disposer ? Et, m’aimes-tu assez pour me le donner avant qu’il finisse dans la poubelle ou vas-tu me faire une contravention parce que, pour manger, j’ai pris un peu de ce pain ?

jeudi 10 novembre 2011

L'ÂNE EST MIS... à la diète !


Voila, on peut dire que le sort du phénix est réglé. On peut passer à celui de la louve et ensuite à celui du coq. (Quoi que le classement peut être inversé car la louve est mobile, si les victuailles manquent ici, elle peut se déplacer, grâce au tourisme mais, le coq est enfermé... et ne pond pas !)

Tout cela, en général, me rappelle une fable de Jean de la Fontaine (né le 08 juillet 1621 à Château-Thierru et mort à Paris le 13 avril 1695) :

Les Animaux malades de la peste

Le roi, le lion évidemment, les réunit tous et propose un sacrifice pour calmer, voire éradiquer, ce mal. Il commence par s'accuser, puis c'est au tour des autres animaux... tout compte fait, lisez la fable, elle est très bien écrite.
Bref, à la fin, c'est à l’âne de parler ; il s'exprime ainsi :

"...
L’âne vint à son tour et dit : J'ai souvenance
Qu'en un pré de Moines passant,
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
..."


Alors, ma question : à qui profite le crime ? Qui veut la peau de la louve ? Qui veut la peau du coq ?

En tous cas, la fable se termine ainsi :

"Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir."

Dans ce cas, attendons ; il y aura des aigles tant qu'il y a des moutons. Pas de chance, il y a de moins en moins de moutons et l'aigle est en voie d'extinction.

vendredi 4 novembre 2011

LE VOL NOIR DES CORBEAUX QUI NOUS PEINE


Fable de la Blanche Colombe et du Petit Poucet

- Il était une fois une blanche colombe qui avait lié amitié avec le petit poucet. (Normal me direz vous :il y a bien eu Neels Anderson qui avait voyagé avec des oies sauvages…) Leur coopération semblait porter ses fruits. Ils séduisaient et fédéraient les autres animaux du pays imaginaire Eurowood. (Pays éternellement en chantier, d’ailleurs.) Chacun y trouvait son compte. Le petit poucet se trouvait grandi à côté de la Blanche Colombe et celle-ci pouvait se pavaner, applaudie, enviée, devant la louve, le phénix ou le merle bleu. Ils étaient même regardés de loin par le renard roux ou l’aigle. Un jour, ils ont même sauvé le phénix qui flambait remettant Eurowood dans une quiétude appréciée par tous. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté, comme disait Baudelaire.
- Mais alors, où est le problème ?
- En fait, le Petit Poucet ne s’était pas aperçu que la Blanche Colombe était un Ogre qui, comme tous les Ogres, a la fâcheuse habitude de manger tout ce qui passe à sa portée. Toutefois, manger un petit poucet, quel intérêt ? Elle n’en aurait fait qu’une bouchée alors que celui-ci, pour lui plaire, pouvait lui apporter sur un plateau tous les autres animaux ! (L’aigle mis à part car quand l’ogre se change en dragon, ses petites ailes atrophiées ne peuvent pas le porter aussi haut et aussi loin pour l’atteindre. D'ailleurs, dans ces moments-là, l'Ogre va jouer au Golf ou au polo pour se détendre...)
- C’est bien, non ? Tout cela éloigne l’Aigle prédateur, Kung Fu Pandi Panda le prestidigitateur ou Balourd l’ours de l’Est. C’est le calme assuré pour Eurowood.
- Bien sûr, bien sûr... mais, le pouvoir ne se partage pas et la Blanche Colombe prend le Petit Poucet pour une bille ; ça me gêne un peu, quelque part. Ce n’est pas parce qu’on est petit qu’on doit se faire rouler !

PS : Fin de la première partie de la fable. Rendez-vous en mai 2012 pour la suite : « Le Petit Poucet II, le Retour » où nous verrons que, mal conseillé par Goupil Renart le Renard Roux, Ysengrain le vieux Loup (de plus en plus) Solitaire perd sa queue emprisonnée par la glace mais, s’en sort tout de même, seul et vivant. Le Lezard Vert qui change de queue comme de cravate fera une courte apparition pour démontrer que le coupable est Picsouman qui a un bras dans chaque forêt. Picsouman sera-t-il arrêté ? En tous cas, voyant cela, le Petit Poucet, honteux et confus jure, mais un peu tard, qu’on ne le reprendrait plus à rire de l'ours sans l'avoir tué. Mais cela, c’est une autre histoire…