Nombre total de pages vues

samedi 28 mai 2011

A TOUTES LES MAMANS DU MONDE : L'AMOUR D'UNE MERE de VICTOR HUGO


Aujourd'hui, la fête des mère est célébrée un peu partout dans le monde même si ce n'est pas à la même date. Cette fête ne date pas d'hier puisque même les Anciens Grecs et, ensuite, les Romains, la célébraient.
Et c'est normal de célébrer sa maman car, de maman, il ne peut y en avoir qu'une. Je regrette seulement que certains oublient que, s'ils existent, c'est grâce à une femme : leur maman et, la femme qu'ils asservissent, enferment, avilissent est une maman.
Ainsi, pour toutes les mamans du monde je voudrais rappeler ces quelques vers de Victor Hugo sur l'amour d'une mère :

Je vous dirai peut-être quelque jour
Quel lait pur, que de soins, que de vœux, que d'amour,
Prodigués pour ma vie en naissant condamnée,
M'ont fait deux fois l'enfant de ma mère obstinée,
Ange qui sur trois fils attachés à ses pas
Épandait son amour et ne mesurait pas !
Ô l'amour d'une mère ! Amour que nul n'oublie !
Pain merveilleux qu'un dieu partage et multiplie !
Table toujours servie au paternel foyer !
Chacun en a sa part et tous l'ont tout entier !



Vers tirés du poème « Ce siècle avait deux ans » paru dans le recueil « Les Feuilles d’Automne » (1831) de Victor Hugo (1802-1885)

BONNE FÊTE MAMANS

mardi 24 mai 2011

LE MIROIR AUX OISEAUX - Part 2 -


En image, une mouette rieuse, très chère à Gaston Lagaffe de Franquin. Je vous en reparlerai...
En attendant, voici la 2ème partie des péripéties du miroir aux oiseaux. Bonne lecture.

Quelle déception ! L’homme, un marin, vivait seul sur un bateau. Ce qui l’avait séduit, c’était ma ressemblance avec les hublots ; je suis un miroir rond, voila. De plus, il ne me regardait jamais ; les marins ne se rasent pas souvent et ne se coiffent pas tellement non plus. J’étais devenu un hublot qui ne montre pas la mer. J’étais devenu inutile.
Mais, c’était avant.
Un jour, une jolie tahitienne monta à bord. Elle me vit et, de suite, vint à moi. Elle me posa la question magique : « Miroir, mon beau miroir, qui est la plus jolie du bateau ? » C’était elle, évidemment. Elle était la seule sur le bateau. Je priai pour qu’elle restât. Elle resta.
Tout d’abord, elle me changea de place. Elle me mit face aux hublots. Je pouvais enfin voir l’océan, les mouettes et les goélands mais, surtout, sa jolie silhouette, son visage et ses mains et, comble du bonheur, elle me caressait, tous les jours, avec un chiffon doux et parfumé.
Avant. C’était avant.
Un jour, le monsieur s’arrêta. La jolie tahitienne ne navigua plus. Et moi, je mirai l’horizon. J’attendais. Parfois, je voyais des cormorans se disputer la chair d’un crabe. D’autres fois, les mouettes jouaient avec les vents. Je m’occupais. Je réfléchissais. J’attendais la question : « Miroir, mon beau miroir… » qui, sans doute, ne viendra plus jamais car, aujourd’hui, je suis accroché dans un couloir étroit et sombre de l’appartement d’un marabout.
En face de moi, un autre miroir me revoie mon image. Moi, je lui renvoie la sienne ; je sais être poli. Il est vermoulu mais, je ne veux pas tricher. Parfois, des dames passent, sans un regard pour nous et vont se faire prédire l’avenir, dans une pièce, au fond du couloir.
Aucune ne veut savoir si elle est la plus jolie, comme avant.
La magie est-elle finie ? De l’autre côté du miroir, puis-je encore faire de l’esprit… avant de n’être plus que le reflet de moi-même ?

mercredi 18 mai 2011

LE MIROIR AUX OISEAUX - part 1


C’était avant.
Avant, quand de jolies dames, un oiseau sur leur chapeau, me regardaient et me demandaient : « Suis-je la plus jolie ? »
Elles espéraient une réponse de ma part et je la leur donnais puisque je leur renvoyais leur image ; celle qu’elles aimaient : mince et brillante, un oiseau sur leur chapeau.
Puis, un jour, il y eut la guerre. La maison resta vide des années. Pour seules visites, des pigeons idiots se pavanaient devant moi. Devant ce spectacle navrant, je restai de glace. La poussière me recouvrait et moi, je m’ennuyais.
Enfin, un nouveau propriétaire prit possession des lieux. La lumière rentra avec lui dans la maison, m’éclairant. Tout allait recommencer.
Mais non ! Il me vendit avec les autres meubles à un brocanteur.
Un miroir chez un antiquaire ne réfléchit plus, il s’éteint. Ce que je fis jusqu’à ce matin de juin où, un homme robuste vint me chercher. Je le vis content de son acquisition et me sentis flatté. Je me voyais déjà placé au dessus d’une cheminée, d’où je pouvais dominer tout, ou alors dans la chambre, où sa femme viendrait me demander chaque matin : « Miroir, mon beau miroir, suis-je la plus belle ? »
Sur le chemin, mon teint se raviva. Je vis défiler des gens, des voitures et même des maisons. Je voyageais.