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dimanche 5 juin 2011

COUP DE FOUDRE POUR UNE MOUETTE ( part 2) LES HUMAINS VOLENT AUSSI

Je ne peux pas rentrer. La porte fermée serait une cage pour moi, un piège. Je le laisse et m’envole. Je fais plusieurs tours au dessus du bateau. Il est trop beau, je ne peux m’empêcher de me rapprocher. Je me pose sur le pont. Il est là, à la barre. Il a laissé la porte ouverte. Je ne dois pas rentrer. Je ne dois pas rentrer.


Il faisait chaud, ce soir là. J’étais de tour de garde. Le ciel, sans nuages, montrait ses étoiles. La mer était calme et je laissai le voilier progresser sans brusquerie. Je prenais des notes sur la route et m’amusais à regarder deux, trois, oiseaux qui volaient encore dans le sombre. J’ai toujours rêvé d’être un goéland, de voler librement dans le ciel et, ce soir-là, je sentais quelque chose de magique. Un bref instant, une étoile filante fendit le ciel.
Sur le pont, un oiseau me regardait ; une mouette. Je lui dis, comme ça, pour parler : « Tu veux que je te montre comment barrer un bateau ? » Quel ne fut mon étonnement, quand l’oiseau me répondit : « Avec plaisir. » Je pensai que le soleil de la journée avait dû taper trop fort, que j’avais pris un coup de chaud. Mais l’oiseau s’avança me disant : « Tu ne me tueras pas, hein ? » « Mais non, je ne te tuerai pas, lui répondis-je ! J’aime la compagnie des oiseaux. » Puis, je me repris et me dis : « Tu divagues mon gars. Voilà que tu fais la conversation à une mouette ! »
La mouette, entre-temps, avait franchi le pas de la porte. Soudain, elle se transforma en une belle femme, toute étonnée, autant que moi, de sa transformation.
Au matin, elle était toujours là. Ce n’était pas un rêve ; elle était réelle. Je crois que mon fils a trouvé une maman de remplacement. Il la voulait tellement !

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