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samedi 16 novembre 2013

SI TU NE VAS PAS A RIO, N'OUBLIE PAS DE DESCENDRE DE LA HAUT



Nouvelles du pays Eurowood – il n’y a pas que les dirigeants qui sont lourds.

Au beau pays Eurowood, il y a des oiseaux qui volent, comme les pigeons ou les perroquets, d’autres qui ne volent pas, comme les autruches, et quelques autres qui n’arrivent pas à décoller. Évidemment, on se demande pourquoi.

Parmi ceux qui volent, il y a ceux qui ont du mal à s’envoler, comme les albatros qui ont eu droit à une poésie de Charles Beaudelaire dans « Les Fleurs du Mal » :
« …
À peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux… » 

Mais, ces derniers ne sont ridicules que quand ils ne volent pas. 
Par contre, parmi ceux qui se demandent pourquoi ils n’arrivent pas à voler, il y a ceux qui sont déjà trop haut.

  • Hé, comment pourraient-ils voler  s’ils ont déjà atteint leur plafond !

  • Réponse : En redescendant un peu d’abord.

Le pays Eurowood est un pays formidable mais, ces drôles d’oiseaux-là réussiront-ils à prendre la balle au bond ? Si les paroles s'envolent, l'aigri reste ou pas ? Et, l'avis des poteaux, ces amis à l'esprit carré, sera-t-il pris en compte ? Quand on bat de l'aile, faut-il se mettre de côté ou suffit-il de passer avant ? Vous le saurez lors d’un prochain message d’Eurowood car je sens qu’il y a matière à écrire.

samedi 28 juillet 2012

L’ŒIL ROUGE ET NOIR DU PIGEON GRIS


J’ai promis de parler du livre « Le Pigeon » de Patrick Süskind. 
Ce n’est pas facile car, comment parler du livre, inciter à l’acheter, mais, sans en dire trop et sans tomber dans les résumés déjà faits par vos amis. En même temps, de s’arrêter à la description du pigeon gris et de son œil caméra qui, moi, m’a convaincu, ne me semble pas intéressant car déjà fait par d'autres, comme Christophe sur son excellent site kristobalone.wordpress.com/ et, faire un copier coller, ce n’est pas mon truc.
Alors, j’ai décidé que, puisqu'un résumé, je ne sais pas le faire, je change donc de sujet et je vous raconte une histoire.

LE FAUTEUIL

Jean-Noël Hattan a choisi de vivre seul pour être conforme à son avis sur la vie et, pour ne pas encombrer sa vie, sa femme est partie. Tant pis, ce n’est pas gênant pour lui. D’ailleurs, souvent, il dit : pour vivre heureux, vivons cachés et tant qu’à faire, à l’Assemblée.
Ainsi, il mène une vie paisible. Il occupe un fauteuil, parmi tant d’autres pareils, à l’Assemblée Nationale. Fauteuil petit, mais coquet, et de plus en plus serré, à cause du poids des ans,  mais, là, il n'aura pas d'ennuis.
Aussi, il ne se prive pas de donner son avis sur sa vie, et sur la vie des autres vies, puisqu’il est le doigt qui presse le bouton gris donnant l’avis pour lui et pour ses collègues, souvent absents, lors des votes des lois qui régissent nos vies en nous faisant croire que c’est notre avis.
Car il doit veiller à la vie, Jean-Noël. Il a connu, dans sa vie, des événements perturbateurs qu’il ne veut plus, ni pour lui, ni pour les autres : persécutions, guerres, enlèvements, etc.
Il veille sur la vie et il fait des lois ; tout va selon son avis ! Enfin, presque tout car, un jour, en allant aux toilettes, Jean-Noël voit sortir, du nouveau local toilettes, un nouveau député mais, avec une robe. Non, ce n’est pas une robe comme celle des avocats, longue et sombre ! C’est une robe courte qui s’arrête au dessus des genoux, une robe d’un rouge vif, agressif pour Jean-Noël, qui contraste avec son costume gris, fade, usuel, anonyme. Une robe rouge de femme portée par une femme qui, en plus, est député ! 
Cet événement, appelé parité, non seulement va rompre sa vie monotone, mais, surtout, va faire ressortir en lui les peurs qu’il avait cherché à oublier depuis l’enfance, qu’il avait éclipsées grâce à son activité, dans son fauteuil ‘fœtal’, rassurant, de l’autorité.
Bien sûr, Jean-Noël finira par surmonter ce traumatisme. A cause d’un orage, il passera la nuit dans un hôtel. Après avoir craqué son pantalon et subi d’autres coups du sort, la pluie le lavera de sa paranoïa. Le lendemain, ses angoisses cesseront dès qu’il prononcera la phrase de la fin et seul ‘presque dialogue’ du livre : « Bonjour et bienvenue parmi nous, chère collègue. »

FIN

Bon, c’est vrai, je me suis quand même inspiré du livre.
« Le Pigeon, » est un livre difficile car pour montrer l’ennui où est plongé le héros du livre, l’auteur est obligé de nous plonger dans une atmosphère, grise, lourde. Le lecteur partage cet ennui ; il le lit, il le vit. Et, ce lecteur, à moins qu’il ne soit psychologue, qu’il se nourrisse des revers de la vie, n’aime pas l’ennui. Heureusement, la fin arrive à temps.
J’ai rajouté une petite histoire, à ma façon, enjolivée d’humour corrosif, tirée d’un événement réellement arrivé.

Nota bene :
Les députés, votés par le peuple, siègent à l’Assemblée Nationale. Les Sénateurs, votés par les élus, siègent au Sénat.

Pour l’oiseau de la semaine,
puisque on parle de Députés et de Sénateurs, ce sera le « Ministre. » 
C’est à dire le Passerin Indigo appelé aussi Pape Indigo ou Ministre. 
Il fait partie de la famille des Cardinalidés. 
En clair, pour le profane : des Passereaux.