J’ai promis de parler du livre « Le Pigeon » de
Patrick Süskind.
Ce n’est pas facile car, comment parler du livre, inciter à
l’acheter, mais, sans en dire trop et sans tomber dans les résumés déjà faits
par vos amis. En même temps, de s’arrêter à la description du pigeon gris et de
son œil caméra qui, moi, m’a convaincu, ne me semble pas intéressant car déjà
fait par d'autres, comme Christophe sur son excellent site kristobalone.wordpress.com/
et, faire un copier coller, ce n’est pas mon truc.
Alors, j’ai décidé que, puisqu'un résumé, je ne sais pas le faire, je change donc de sujet et je vous raconte une histoire.
LE FAUTEUIL
Jean-Noël Hattan a choisi de vivre seul pour être conforme à
son avis sur la vie et, pour ne pas encombrer sa vie, sa femme est partie. Tant
pis, ce n’est pas gênant pour lui. D’ailleurs, souvent, il dit : pour vivre
heureux, vivons cachés et tant qu’à faire, à l’Assemblée.
Ainsi, il mène une vie paisible. Il occupe un fauteuil,
parmi tant d’autres pareils, à l’Assemblée Nationale. Fauteuil petit, mais
coquet, et de plus en plus serré, à cause du poids des ans, mais, là, il n'aura pas d'ennuis.
Aussi, il ne se prive pas de donner son avis sur sa vie, et
sur la vie des autres vies, puisqu’il est le doigt qui presse le bouton gris
donnant l’avis pour lui et pour ses collègues, souvent absents, lors des votes
des lois qui régissent nos vies en nous faisant croire que c’est notre avis.
Car il doit veiller à la vie, Jean-Noël. Il a connu, dans sa
vie, des événements perturbateurs qu’il ne veut plus, ni pour lui, ni pour les
autres : persécutions, guerres, enlèvements, etc.
Il veille sur la vie et il fait des lois ; tout va
selon son avis ! Enfin, presque tout car, un jour, en allant aux
toilettes, Jean-Noël voit sortir, du nouveau local toilettes, un nouveau
député mais, avec une robe. Non, ce n’est pas une robe comme celle des avocats,
longue et sombre ! C’est une robe courte qui s’arrête au dessus des
genoux, une robe
d’un rouge vif, agressif pour Jean-Noël, qui contraste avec son costume gris,
fade, usuel, anonyme. Une robe rouge de femme portée par une femme qui, en plus, est
député !
Cet événement, appelé parité, non seulement va rompre sa vie
monotone, mais, surtout, va faire ressortir en lui les peurs qu’il avait
cherché à oublier depuis l’enfance, qu’il avait éclipsées grâce à son activité,
dans son fauteuil ‘fœtal’, rassurant, de l’autorité.
Bien sûr, Jean-Noël finira par surmonter ce traumatisme. A
cause d’un orage, il passera la nuit dans un hôtel. Après avoir
craqué son pantalon et subi d’autres coups du sort, la pluie le lavera de sa
paranoïa. Le lendemain, ses angoisses cesseront dès qu’il prononcera la phrase
de la fin et seul ‘presque dialogue’ du livre : « Bonjour et
bienvenue parmi nous, chère collègue. »
FIN
Bon, c’est vrai, je me suis quand même inspiré du livre.
« Le Pigeon, » est un livre
difficile car pour montrer l’ennui où est plongé le héros du livre, l’auteur
est obligé de nous plonger dans une atmosphère, grise, lourde. Le lecteur
partage cet ennui ; il le lit, il le vit. Et, ce lecteur, à moins qu’il ne soit
psychologue, qu’il se nourrisse des revers de la vie, n’aime pas l’ennui.
Heureusement, la fin arrive à temps.
J’ai rajouté une petite histoire, à ma façon,
enjolivée d’humour corrosif, tirée d’un événement réellement arrivé.
Nota bene :
Les députés, votés par le peuple, siègent à l’Assemblée
Nationale. Les Sénateurs, votés par les élus, siègent au Sénat.
Pour l’oiseau de la semaine,
puisque on parle de Députés et de Sénateurs, ce sera le
« Ministre. »
C’est à dire le Passerin Indigo appelé aussi Pape
Indigo ou Ministre.
Il fait partie de la famille des Cardinalidés.
En clair,
pour le profane : des Passereaux.
Saisi au vol : c'est déjà sur fb.
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