Aujourd’hui, j’ai vu un homme fouiller dans une
poubelle.
C’est triste. Mais, comme j’étais loin, j’ai vu
aussi le comportement de ses semblables, hommes et femmes mais, un peu plus
riches. C’est encore plus triste.
Il y avait celui qui montrait à son ami,
allongeant le bras pour bien situer l’individu. Il y avait ces trois dames qui
riaient entre elles, en regardant, de temps en temps, dans la direction du pauvre homme. Etc. Et
moi qui regardais les autres au lieu d’aller lui donne une pièce. Bien sûr,
« le spectacle » était de l’autre côté de la rivière mais, il y avait
un pont à 200 mètres !
Aussi, je me garderai de juger qui que ce soit.
Toutefois, je pense qu’il y a quelque chose à faire, quelque chose de collectif
car il ne s’agit pas d’aider une seule personne ; plusieurs personnes sont
dans cette galère et seul, je ne ferai rien !
Un coup d’épée dans l’eau.
J’ai pensé aux associations, aussi. Oui, elles
existent et elles agissent. Malgré tout, la misère progresse. Alors !
Alors, je ne sais pas.
Quand je pense que les oiseaux volent en groupe
et en « V » pour profiter de l’air porteur de l’oiseau précédent et
qu’ils se relaient pour être en tête du groupe afin de laisser reposer l’oiseau
de tête, je me dis que les humains n’ont pas l’esprit de groupe. Pourtant,
c’est pour se moquer des oiseaux que les gens disent : « avoir une
cervelle de moineau ! » Qui a le cerveau le plus petit ?
Je ne sais pas, ce soir, je suis triste.
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