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lundi 16 février 2015

LIBERTES, PART-TIME et PART-AGE


Je me souviens d’un temps où les chanteurs partageaient tout. Ils se parlaient, se conseillaient, allaient danser ensemble, s’entraidaient. Ils étaient abordables. « Ils » s’appelaient : Johnny, Sylvie, Eddy, Dick, Claude, Sheila, Dalida, Françoise, Christophe, Michèle, Hervé, etc.
C’était dans les années 60/70. Ils vendaient 30 mille disques, pour « les grands », et ils étaient heureux, même s’ils n’en vendaient que 3 mille. Ce qui était important, c’était de chanter, de faire partie du mouvement de la "libération des jeunes" de la tutelle trop pesante de leurs parents.
C’était le temps des copains. 

Puis, vinrent les années 70/80 et le temps des groupes : les Charlots, Martin Circus, Triangle, Michel Fugain et le Big Bazar, Il Etait Une Fois, la Bande à Basile, Trust, etc. Bien sûr, les « single » continuent de chanter ; Johnny, Sardou, Julien Clerc, France Gall, Michèle Torr, etc. pour les anciens. Jeane Manson, Carlos, Demis Roussos, Francis Cabrel, Patrick Juvet, etc. pour les nouveaux.
L’époque ne s’appelait plus « le temps des copains » mais ils étaient toujours unis et respectueux les uns des autres. Ils se retrouvaient dans les émissions du couple « Carpentier » à la télé ou s’invitaient dans les émissions de Henri Salvador, Claude François, Jo Dassin, etc.
C’est toujours une bonne camaraderie. Ils faisaient 300 mille disques mais ils ne se prenaient pas trop au sérieux. Ils chantaient parce qu’ils aimaient ça. 

Les années 80 c’était aussi la liberté des ondes, d’abord avec le C.B. – Citizen Band – puis, les radios libres et enfin les télévisions libres. C'était toujours la quête à la liberté.

Mais, ce trop de liberté se changea en « bizness ». Tout le monde voulait gagner plus. Les investisseurs voulaient rentabiliser le « poulain » qu’il produisait. C’était déjà devenu la course aux ventes, à l’audimat.
Bien sûr, il y a eu Renaud, Jacques Higelin, Daniel Balavoine, Jean Patrick Capdevielle, Pierre Bachelet, Baschung, etc. qui étaient des « purs » mais, en général, la plupart du showbiz, c’étaient et sont des « produits ». 

Entretemps, il y a même eu des émissions qui ont mis en compétition des jeunes pour que « le meilleur gagne ». A première vue, l’idée est bonne mais, en coulisse les mauvais coups se préparent, se transmettent au public, sont encouragés, etc. Et, il n’est pas rare de vendre 3 millions des CD.

Dès les années 90, ce n’est plus le temps des copains ; c’est le temps du pouvoir par l’argent, c’est le temps du chacun pour soi. C’est l’époque de l’égoïsme et des hypocrites, des égocentriques et de l’indifférence, du narcissisme aussi.

Conclusion : 

Pourquoi je vous dis tout ça ? Pour vous dire de ne pas désespérer. Les modes changent. Il suffit d’attendre. Et puis, même si l’argent a remplacé la liberté, durant ces années, nous avons rêvé quand même. Les « vrais », ceux qui font le métier d’artiste pour le plaisir, ont toujours été présents. Pascal Obispo, Claude M.C. Solaar, Florent Pagny, Souchon et Voulzy, Patrick Bruel, Dany Brillant, Mylène Farmer, etc. sont venus donner main forte aux anciens qui sont toujours là.
Tant pis pour le business qui ne fait plus rêver personne. En attendant, il meuble et fait travailler des gens. On n'en est plus à la quête de la liberté mais, à la course à l'argent. Alors, on va au plus rapide, à la facilité, à la technique.

Epilogue :

Comment, tu ne te souviens plus de la chanson que tu as passé 20 fois en boucle ? Et alors ; tu pourras te la passer une 21ème fois, comme si elle était nouvelle ! Quoi, tu as peur de devenir, toi aussi, un produit ? Ah ! Là, je ne sais pas quoi te dire… mais bon, tant que tu ne tues personne, tu es encore un humain.

image à gauche : lancement du disque... 
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