C’est le
soir de Noël. Les paroissiens se rendent à la messe de minuit. Il y a là,
toutes les catégories de gens. Certains se connaissent. D'autres, qui habituellement se boudent, ce soir se côtoient. Le riche et le
pauvre sont réunis. C’est la force de Noël : réunir en paix et partager
tel le point d’eau où viennent s’abreuver, et le gnou, et le lion, et l’aigle,
et le moineau, en parfaite paix.
Dans cette
histoire, il y a un couple avec ses enfants, habillés pour l’occasion et une
dame fagotée contre le froid. Ils sont là, ils prient. Ils chantent les mêmes
chansons, les mêmes mots. « Vive le
vent, vive le vent, vive le vent d’hiver, … »
Ils sont
ensemble. Ils chantent ensemble.
Après le
Notre Père, ils se serrent la main en signe de paix. Ils se sourient, le regard
aimable, et ils le pensent vraiment. C’est la force de Noël. Ceux qui n’y ont
jamais participé, ne peuvent pas connaitre.
Puis, vient
la fin de la messe. « Allez en paix. » Et ils vont en paix, sortant
en silence, encore recueillis, les chants plein la tête. « Vive le vent, vive le vent, vive le vent
d’hiver, qui s’en va sifflant, soufflant, dans les grands sapins verts… »
Le riche
retourne chez lui. La pauvre dame retourne chez elle. C’est la magie de
Noël : rassembler sous le même toit des personnes en tant qu’humains.
Le riche, pousse du pied un oiseau qui grelote et
prend la voiture avec sa famille. Il se rend à sa villa où il pourra se
réchauffer. Cette nuit, la Bonne lui a
préparé une soupe chaude. Ensuite, la famille ouvrira les cadeaux. Ils mettront
un CD avec des chants de Noël. « Vive
le vent, vive le vent, vive le vent d’hiver, qui s’en va sifflant, soufflant,
dans les grands sapins verts. Oh ! Vive le temps, vive le temps, vive le
temps d’hiver… »
La pauvre dame
aussi, s’en retourne chez elle, car elle a la chance d’avoir un abri. Elle se
dépêche ; il fait froid et ses chaussures prennent l’humidité. Arrivée, elle
pousse la planche qui lui sert de porte et s’introduit dans son squat. Elle
remet la planche pour arrêter un peu le vent et dissuader les loups puis, va
s’allonger sous des cartons, sans manger.
Dehors, il
s’est arrêté de neiger car le vent s’est mis à souffler. La nuit va être
froide, la température va descendre. Sous ses cartons qui laissent passer l’air
glacé, la dame est à moitié endormie, à moitié engourdie. Là, Elle pense à ses
petits-enfants qu’elle pouvait gâter… quand elle avait du travail. Depuis, elle
n’a plus reçu de nouvelles d’eux. Ils ne sont plus venus. Ils ont
« surement » téléphoné mais elle n’a plus de téléphone… Elle n’a pas
revus ses petits-enfants depuis longtemps… Entre rêve et torpeur, la chanson qu'elle leur chantait lui revient : « Vive le vent,
vive le vent, vive le vent d’hiver, qui s’en va sifflant, soufflant, dans les
grands sapins verts. Oh ! Vive le temps, vive le temps, vive le temps
d’hiver, boule de neige et jour de l’an et bonne année grand-mère… »
PS : Une fois mon histoire terminée, je suis allé sur internet. Je voulais pêcher une idée pour un dessin, afin d'illustrer mon récit. L'image, à gauche, n'est pas un de mes dessins. Je l'ai prise sur internet et l'ai laissée telle que je l'ai vue dans un blog. Par ailleurs, le post du blog est titré : "Vive le Vent d'Hiver" et parle de " La belle magie de Noël quand il est recouvert de neige, un vrai plaisir." Donc, j'ai changé mon titre, qui était le même, mais j'ai gardé le contenu car l'histoire n'est pas la même.
Voir "Lamouche (scénariste) et Ducoche (dessinateur : Frédéric) ; les gars, si vous ne voulez pas me prêter l'image, dites-le moi, je l'enlève.
Voilà, tout ça pour dire que, le téléphone c'est bien mais ce n'est qu'un objet, une machine sans âme qui ne dira jamais la détresse d'un être humain. Pensez à aller voir, à embrasser ou à serrer la main à cette personne qui vous aime mais, pour une certaine raison, ne peut pas vous le dire.
JOYEUX NOËL 2014 et BONNE ANNÉE 2015 à tous.
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