Il y a, en face
de chez moi, un couple qui « met du pain sur son balcon ». A première
vue, c’est bien. Ce sont des gens « qui sont loin de chez eux » et
leur famille. Ils ne parlent pas bien ou pas le français, ne peuvent donc pas
avoir une conversation avec d’autres personnes ; ils parlent alors avec
les pigeons.
Mais, voici
l’hiver et, des oiseaux, il y en a de moins en moins car ils sont pourvus
d’ailes et, comme la plupart des volatiles, ils fréquentent le ciel. Or, le
ciel n’a pas de frontières et permet de se déplacer plus facilement que la
terre et, les oiseaux migrent vers les pays plus chauds.
Là-dessus, comme
j’aimerais, moi aussi, aller dans les pays chauds, il me vient une citation
dont je ne connais pas l’auteur mais, qui me plait. Je vous la remets :
- - Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil… à condition d’avoir les moyens d’y aller !
pigeon dans le froid |
Apparemment, il
reste quelques pigeons qui n’ont pas les moyens de migrer vers les pays plus
chauds. Ou alors, ils se sont habitués aux miettes de pain sur le balcon et ils
resteront, ici, piégés par le froid qui vient, inexorablement, accompagné de ses
amis le vent, la neige et le gel, recouvrir nos campagnes. Ces pigeons vont,
sans doute, mourir de froid car un peu de pain ne suffit pas ; il faut
aussi un abri, un peu de chaleur, aussi.
Voyez-vous, tout
ceci est complexe. On donne un peu de pain au pigeon pour qu’il puisse survivre
en ville et c’est exactement ce geste qui fera que le pigeon mourra d’un autre
manque.
Et, là encore,
il me vient une autre phrase attribuée à Lao Tseu :
- - Si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour. Si tu lui apprends à pêcher, il mangera toute sa vie.
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