La pollution peut être aussi
« sonore et agressive » et je viens d’en faire les frais, comme on
dit.
Un monsieur, a l’accent dubitatif,
m’a appelé par téléphone pour me proposer des produits surgelés. Je ne mange
pas de produits surgelés. Je le lui ai dit mais il s’accrochait, m’imposait,
devenait désagréable. Son agressivité m’a incommodé.
Ce n’est pas que j’ai perdu 5
minutes à parler avec lui, je les ai, mais me réveiller, me tirer du lit bien
chaud pour me demander d’acheter du frais, ça a jeté un froid, c’est sûr.
Et puis, c’est mon droit de ne pas
acheter de produits surgelés. Il y a une petite, sans doute la dernière,
épicerie en bas de chez moi ; le soir je rentre, j’achète ce dont j’ai
besoin et je le mange. C’est du frais, pas du surgelé, et c’est meilleur. C’est
un peu plus cher, ok, mais je n’ai pas de frais d’électricité et je n’ai pas eu
besoin d’acheter le frigo. Non seulement c’est économique mais en plus, c’est écologique
(Écologique ? C’est Carmen qui est contente) et je fais travailler un
petit commerçant. C’est mieux que donner son argent aux « trop riches »,
non ?
Pour en revenir à cette pollution
agressive, ce n’est pas le seul qui m’appelle pour me proposer ses services. Il
y a aussi le vendeur de meubles, le vendeur de vins, l’acheteur d’or, le
« proposeur » d’assurances ou le « placeur » d’argent, etc.
Je me demande comment ils ont tiré au sort mon numéro de téléphone !
D’autant que, de nos jours, l’argent se fait rare chez les gens normaux et
l’achat de quoi que ce soit est devenu aussi impossible que de placer son
argent. Quant à vendre de l’or, ha-ha-ha, il faudrait d’abord avoir de l’argent
pour en acheter !
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| Un pigeon à Venise |
M’enfin !
Ils nous prennent vraiment pour des
pigeons, ces vendeurs par téléphone de produits frais (entendre « frais de
froid, voire gelé » ; à ne pas confondre avec le « frais de
récemment cueilli ») et autres produits devenus inabordables !
